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Ligne
des superlatifs, Le Monastier/La Bastide est connue
pour ses courbes serrées, ses fortes rampes,
son altitude (point culminant du réseau SNCF
non électrifié)... et ses hivers souvent
très rigoureux. En faisant la jonction entre
la ligne des Cévennes
et la ligne des Causses (Béziers/Neussargues
-électrifiée-), elle avait pour ambition
à l'origine de constituer le maillon central
d'une transversale Toulouse/Lyon.
Elle
est aujourd'hui encore surtout réputée
pour ses hivers et pour l'énergie déployée
par les cheminots lozériens pour assurer la continuité
des circulations certaines années. Hormis le
chasse-neige à turbines, la ligne voit régulièrement
ressortir le "pointu", rame symétrique
(et donc réversible, en cas de rencontre de congères)
composée d'une étrave chasse-neige poussée
par une 66000,
de deux voitures voyageurs et d'un second couple 66000/étrave
chasse-neige !!
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La
ligne doit bien sûr son surnom à son altitude
mais aussi et surtout au fait que les plateaux du Gévaudan
qu'elle emprunte alimentent les sources du Lot (affluent
de la Garonne), du Chassezac (qui grossira le Rhône)
et de l'Allier.
Pour
mémoire, le point culminant du réseau
SNCF à voie normale (1567 mètres d'altitude)
se trouve dans les Pyrénées, dans le tunnel
du Puymorens, sur la ligne Ax les Thermes/Latour de
Carol... et donc sous caténaire. La
voie métrique monte encore plus haut, puisque
le Canari tout proche (ligne Latour de Carol/Font Romeu/Villefranche
de Conflent) atteint les 1592 mètres, au col
de Bolquère, au prix de rampes de 60 mm/m !!
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